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Bibliographie Béton
projeté
[1]
|
Sylvie GEROMEY, Recommandations pour la
formulation des bétons projetés, CETU, septembre
1999
|
[2]
|
Tom MELBYE,
Sprayed Concrete for Rock Support, MBT,
1994
|
[3]
|
Recommandations Clouterre 1991, pour la
conception, le calcul, l’exécution et le contrôle
des soutènements réalisés par clouage des
sols, 1991
|
[4]
|
Additifs 1999 aux recommandations CLOUTERRE,
document provisoire, pour la conception, le calcul,
l’exécution et le contrôle des soutènements
réalisés par clouage des sols, Ponts Formation
Edition, 1999
|
[5]
|
Ministère de l'équipement, des
transports et du logement, Dossier pilote des tunnels -
Génie Civil, CETU, juillet 1998
|
[6]
|
J.L. Willocq,
Le béton projeté, Ind Miner, Mines Carr,
novembre 1995
|
[7]
|
T.A. BURGE, Le
béton projeté - problèmes posés par le gunitage
à sec
|
[8]
|
H. HUBER, M. PAUSER, The Guidelines "Sprayed
Concrete" and "Concrete For Inner Linings",
2003
|
[9]
|
D. VILLANUEVA,
Bolting for cover, World Tunnel, février
2002
|
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Qu'est ce que le beton
projete?
Le béton projeté est très
certainement le matériau qui suscite le plus
d'intérêt dans le monde des tunnels.
Dès son apparition, il est apparu comme une
solution pratique au renforcement des voûtes des mines par sa
facilité, et sa flexibilité d'emploi. Un bref historique
sur l'origine de se moyen de renforcement ne peut que s'imposer
dès lors.
On peut dire que le béton projeté est un
matériau à part entière tant ses composition, ses
moyens d'application ou ses performances diffèrent des
béton traditionnels. Pour en savoir plus sur toutes les
différences que ce matériau, vous pouvez vous reporter
à la section le matériau béton
projeté.
Historique
C’est en 1907, que Carl Etah Akeley,
naturaliste américain, eut l’idée de projeter un
mortier pour des raisons professionnelles (projection sur des
maillages pour construire des dinosaures artificielles). Voyant
l’importance de son invention et les possibilité de
celle-ci, il décida de décida de déposer un brevet,
et de fonder la « Cement Gun Company ». Sa machine
fonctionnait selon le principe du sas : le mélange sec
introduit passait par deux chambres pressurisées
alternativement, puis était transportée
jusqu’à la lance où il était mouillé,
puis projeté contre une surface.
Dès 1920, ce produit connu une
internationalisation avec une utilisation massive pour le
revêtement d’ouvrage et de galerie, surtout dans le
domaine minier.
C’est seulement en 1940 qu’on vit
apparaître la première machine utilisant le principe de
la vis d’Archimède, permettant ainsi l’application
d’un flux continu.
Aujourd'hui
Il existe deux méthodes différentes pour
l'application du béton projeté :
-
la
méthode par voie sèche (dry-mix
method)
-
la
méthode par voie humide (wet-mix method)
Suivant les méthodes d'application, on
rencontre différents moyens de conditionnement, qui
dépendent également de la provenance du
mélange.
Pour citer quelques avantages particuliers du
béton projeté rapidement, on peut citer :
Flexibilité d'emploi et Rapidité
d'exécution.
Composition du béton
Il n'existe pas à proprement parlé d'un
composition type du mélange suivant le mode de projection
utilisé. Chacun de ces mélange est constitué des
matériaux de base : les granulats, le ciment et l'eau.
Cependant, on peut citer leur valeur moyenne :
-
Granulats
: 2,69 tonnes/m3
-
Ciment :
3,15 tonnes/m3
-
Eau : 1
tonnes/m3
Mélange pulvérulent faiblement
humide
On préconise généralement une
composition faite pour 1000 litres apparents de granulats, une
quantité de 300 kg de ciment. Une autre composition
préconise 400 kg de ciment pour 1150 kg de sable et 450 kg de
graviers.
Mélange pulvérulent
sec
Mélange colloïde
Comme la pojection par voie humide mobilise un
compactage plus faible, il faut avoir au départ un
mélange plus lourd. La composition généralement
proposée est la suivante : 1200 kg de sable, 500 kg de
graviers, 450 kg de ciment et 200 litres d'eau.
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Le béton projeté dans les tunnels
Utilisé pour le soutènement, il apporte
un confinement immédiat après l’excavation et aide
le terrain à se stabiliser (voir TOS n° 164 mars/avril
2001 « Conception et dimensionnement du béton
projeté utilisé en travaux
souterrains »)
Pour l’exécution d’un
revêtement définitif, il est utilisé
lorsqu’une solution par coffrage est délicate à
mettre en place
Dans les travaux de réparations le
béton projeté est utilisé:
soit par
coque indépendante ou confinée à l’intrados
existant
soit par
contre-voûte adhérente (renforcement)
En ouvrage souterrain, le béton projeté
de soutènement peut remplir trois rôles différents,
en fonction :
- des propriétés mécaniques du
terrain
- de la profondeur de l’ouvrage
Pour des terrains peu fracturés et
suffisamment résistants :
- Son rôle se limite à un simple effet
de « peau protectrice ».
- Ce soutènement intervient uniquement
vis-à-vis de phénomènes de surface, à une
échelle allant de quelques millimètres au
décimètre. Il n’est pas sollicité
mécaniquement.
Cette peau doit être souple et
déformable et le module du béton projeté doit rester
faible (environ 20 GPa).
Pour des terrains relativement moins
résistants :
- Son rôle de « peau
protectrice » est associé à un renforcement de
l’anneau du terrain porteur autour de la cavité. Le plus
souvent on a recours à un boulonnage systématique en
paroi, on parle alors de « peau
résistante ».
- Son action, à la fois en surface et en
profondeur, va de quelques centimètres à un mètre.
Au-delà, ce sont les boulons qui jouent le rôle essentiel
du soutènement.
- Il est sollicité mécaniquement en
fonction des courbures de la paroi :
soit comme
un filet tendu
soit comme
une coque comprimée
Pour des terrains non boulonnables, ou des
tunnels à faible profondeur :
- Le béton
projeté a un rôle porteur, il est dimensionné comme
un « anneau de structure ».
- Il doit être
continu et avoir une courbure aussi régulière
que possible.
- Il est sollicité
mécaniquement.
L’anneau de béton est dimensionné
pour reprendre à la fois des efforts normaux et des
moments.
Pour les réparations par contre-voûte
adhérente, il s’agit généralement
d’ouvrages en maçonnerie,
où il convient de conserver le
caractère « souple » de la
maçonnerie.
La contre-voûte projetée, limitée
en épaisseur, présente un caractère ductile.
Elle est renforcée par un treillis soudé ou des fibres.
Elle est connectée au support. Ces ouvrages ne sont pas
calculés.
Ce sont des structures composites et la
contre-voûte sert de confinement.
Pour les coques indépendantes
Les règles applicables pour le
dimensionnement du béton projeté armé sont celles du
BAEL.
L’association Asquapro
Constituée à l’initiative de
maîtres d’ouvrage institutionnels, son objectif est de
promouvoir la qualité de la projection. Elle regroupe des
maîtres d’ouvrage, des bureaux de contrôle, des
bureaux d’études, des entreprises spécialisées
en projection de béton, des fournisseurs de matériaux,
des fabricants et des fournisseurs de matériels.
Asquapro édite des fascicules
techniques :
° Recommandations hygiène et
sécurité
° Domaine d’emploi et
présentation des fascicules ASQUAPRO
° Mise en œuvre
° État des connaissances sur le
dimensionnement
° Formulation
° Contrôles
° Glossaire
Asquapro milite pour la certification des
porte-lances et des pilotes de robot.
Elle contribue à la garantie de qualité
des travaux.
Ses recommandations peuvent être
imposées dans les marchés.
Les documents Asquapro sont ou seront disponibles
sur le site Internet de l’association:
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Le matériau projeté n’est pas
seulement une technique de mise en œuvre du béton,
c’est avant tout un matériau à part entière
avec ses propres compositions, ses propres techniques de mise en
œuvre, ses propres essais et
recommandations.
La projection consiste à conduire un
mélange sec ou humide jusqu’à la lance où il
est projeté contre une surface au moyen d’un jet
d’air comprimé. Le compactage est réalisé par
la projection du béton.
En comparaison à un béton traditionnel,
le mélange ne diffère guère en terme de composition.
On y retrouve les constituants principaux :
mais celui-ci est possède un rapport E/C
moins élevé car la projection crée des pertes de
matériaux, mais nous en reparlerons plus loin. Le béton
admet également une granulométrie continue et peu
grossière; le diamètre des grains sont
généralement limité à des diamètres de 10
mm, voire 16 mm pour les travaux de importants en voie
humide.
Ces différences confèrent au béton
projeté de multiples avantages et inconvénients; ce sont
les interactions de ces différentes caractéristiques qui
détermineront les domaines d’application de ceux-ci que
nous développons dans les pages suivantes.
-
les
mélange pulvérulents
-
les
mélange colloïdes fermes
-
les
mélanges colloïdes plastiques
Les différents
mélanges
Mélange
pulvérulent
Mélange constitué de granulats, de
ciment et éventuellement de fines, humide ou sec. Lorsque le
mélange est dit humide, l'eau provient de l'humidité des
granulats ou d'un malaxage avec ajout d'eau de pré-mouillage.
Cette quantité d'eau reste limitée à quelques
pourcents et ne doit pas dépasser 6% en poids afin de ne pas
modifier le caractère pulvérulent du
mélange
Mélange
colloïde
Mélange consitué des différents
composants du béton (ciment, granullats, eau et
éventuellement fines) ayant une texture visqueuse, collante et
pâteuse tel un béton traditionnel. On dissocie selon leur
teneur en eau, les mélanges fermes et
plastiques.
Cette dissociation s'effectue
généralement par le biais d'un essai d'affaissement au
cône.
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Composition du
béton
Il n'existe pas à proprement parlé d'un
composition type du mélange suivant le mode de projection
utilisé. Chacun de ces mélange est constitué des
matériaux de base : les granulats, le ciment et l'eau.
Cependant, on peut citer leur valeur moyenne :
-
Granulats
: 2,69 tonnes/m3
-
Ciment :
3,15 tonnes/m3
-
Eau : 1
tonnes/m3
Mélange pulvérulent faiblement
humide
On préconise généralement une
composition faite pour 1000 litres apparents de granulats, une
quantité de 300 kg de ciment. Une autre composition
préconise 400 kg de ciment pour 1150 kg de sable et 450 kg de
graviers.
Mélange pulvérulent
sec
Mélange
colloïde
Comme la pojection
par voie humide mobilise un compactage plus faible, il faut avoir
au départ un mélange plus lourd. La composition
généralement proposée est la suivante : 1200 kg de
sable, 500 kg de graviers, 450 kg de ciment et 200 litres
d'eau.
Le matériau projeté n’est pas
seulement une technique de mise en œuvre du béton,
c’est avant tout un matériau à part entière
avec ses propres compositions, ses propres techniques de mise en
œuvre, ses propres essais et
recommandations.
La projection consiste à conduire un
mélange sec ou humide jusqu’à la lance où il
est projeté contre une surface au moyen d’un jet
d’air comprimé. Le compactage est réalisé par
la projection du béton.
En comparaison à un béton traditionnel,
le mélange ne diffère guère en terme de composition.
On y retrouve les constituants principaux :
Mais celui-ci est possède un rapport E/C
moins élevé car la projection crée des pertes de
matériaux, mais nous en reparlerons plus loin. Le béton
admet également une granulométrie continue et peu
grossière; le diamètre des grains sont
généralement limité à des diamètres de 10
mm, voire 16 mm pour les travaux de importants en voie
humide.
Tableau extrait de [1]
Ces différences confèrent au béton
projeté de multiples avantages et inconvénients; ce sont
les interactions de ces différentes caractéristiques qui
détermineront les domaines d’application de ceux-ci que
nous développons dans les pages suivantes.
On rencontre à l'heure actuelle trois types
de mélange :
-
les
mélanges pulvérulents
-
les
mélanges colloïdes fermes
-
les
mélanges colloïdes plastiques
Les différents
mélanges
Mélange
pulvérulent
Mélange constitué de granulats, de
ciment et éventuellement de fines, humide ou sec. Lorsque le
mélange est dit humide, l'eau provient de l'humidité des
granulats ou d'un malaxage avec ajout d'eau de pré-mouillage.
Cette quantité d'eau reste limitée à quelques
pourcents et ne doit pas dépasser 6% en poids afin de ne pas
modifier le caractère pulvérulent du
mélange
Mélange
colloïde
Mélange consitué des différents
composants du béton (ciment, granullats, eau et
éventuellement fines) ayant une texture visqueuse, collante et
pâteuse tel un béton traditionnel. On dissocie selon leur
teneur en eau, les mélanges fermes et
plastiques.
Cette dissociation s'effectue
généralement par le biais d'un essai d'affaissement au
cône.
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Le mélange à projeter peut être
constitué :
- soit
sur chantier,
- soit
dans une centrale à béton,
- soit
en usine.
Ce mélange peut ou non être
déjà être constitué de son eau de gâchage.
Le choix de la provenance du mélange est à réaliser
selon les quantité à envisager, la complexité de la
formulation et de ces constituants, et la rigueur de confection du
mélange.
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Provenance et
conditionnement
Le mélange à projeter peut être
constitué :
-
soit sur
chantier,
-
soit dans
une centrale à béton,
-
soit en
usine.
Ce mélange peut ou non être
déjà être constitué de son eau de gâchage.
Le choix de la provenance du mélange est à réaliser
selon les quantité à envisager, la complexité de la
formulation et de ces constituants, et la rigueur de confection du
mélange.
Confection sur chantier
Les différents constituants sont livrés
sur le site. Cette solution n'est envisageable que pour des
quantités restreintes, donc pour de petits chantiers de
projection.
On réalise ainsi plusieurs gachée dans
une bétonnière (±400 litres). L'inconvénient de
cette méthode est donc la discontinuité entre chaque
gâchée. Il est donc concevable que lorsque la formulation
du mélange est bien définie d'éliminer cette
méthode. De plus, l'humidité présente dans les
granulats (présence due au stockage sur le chantier)
présente un paramètre à tenir compte lors de la
projection par voie humide.
L'avantage de la méthode est de pouvoir
utiliser les matériaux locaux, et les matériaux de rebond
limitant ainsi les frais de transport. Son utilisation
représente donc généralement un avantage
financier.
En terme de granulométrie, cette méthode
demande une analyse poussée des matériaux locaux
utilisés, et une mesure de leur teneur en eau (limitée
à 6% du poids du mélange).
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Confection en centrale
La composition du mélange correspond
parfaitement à la formulation requise en terme de
quantité. Cependant, la constitution du mélange est
souvent limitée aux matériaux disponibles à la
centrale. Dans le cas de gros chantier, il est envisageable
d'apporter les constituants nécessaires, mais dans le cas de
moindre chantier, cette aspect entraine un
surcoût.
Comme précédemment, il faut tenir compte
de l'humidité présente dans les granulats(limitée
à 6% du poids du mélange).
La livraison sur le chantier s'effectue au moyen
de :
-
par
toupies (mélange plastique)
-
par
camions bennes (mélange pulvérulents)
Il faudra par ailleurs tenir compte des
inconvénients dus au transport du mélange
:
-
perte
d'oeuvrabilité,
-
(dés/)hydratation du mélange pour les
mélanges plastiques (accentué en été lors de
forte chaleur ou lors de pluie),
En y incorporant les adjuvants nécessaires.
Il est également préférable, pour éviter au
maximum tous ces inconvénients de choisir une centrale à
béton à proximité du chantier.
De plus, cette méthode implique l'utilisation
immédiate (dans l'heure suivant la confection du mélange)
du mélange, et ce principalement dû aux problèmes de
teneur en eau tant pour les mélange humide, que pour les
mélanges dits "secs".
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Confection en usine
Le mélange est confectionné selon les
proportions demandés et est acheminé soit par sacs, big-
bags ou par silos ; ce qui permet d'approvisionner les petits et
gros chantiers.
De plus, la teneur en eau est absolument nulle, ce
qui permet le conditionnement du mélange durant de longues
périodes. Cette méthode permet donc la composition de
mélange complexe, ou de composition bien
spécifique.
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Les performances du béton projeté
dépendent de plusieurs paramètres :
-
types de
ciments
-
types de
granulats
-
additifs
-
dosage de
ces trois composants
-
méthode de projection
-
projeteur
Les performances demandées peuvent varier
suivant l'application que l'on veut en faire. On peut citer
résistance mécaniques précoces
élevées, épaisseur de couche par passe,
résistance au gel/dégel, ... En
général, on peut simplifier en disant que les
performances recherchées sont les suivantes
:
-
résistance précoce
élevée
-
stabilité des résistances à long
terme
-
adhérence à la paroi
-
possibilité de projeter des couches
épaisses en une seule passe
A l'heure actuelle, on semble également
rechercher, de part une plus grande sensibilisation à
l'environnement et à l'homme, de nouveaux additifs peu
toxiques et peu alcalins.
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Les caractéristiques des bétons
projetés sont fonction du procédé utilisé (voie
sèche – voie mouillée) et de la compétence du
porte lance ou du pilote de robot.
Résistance en compression:
Le
procédé voie sèche permet la mise en œuvre de
bétons jusqu’à la classe C60/75.
Le
procédé voie mouillée permet la mise en œuvre
de bétons jusqu’à la classe C35/45.
Coefficient de POISSON (valeurs moyennes)
Pour le procédé voie sèche
: v=0.21 et pour le procédé voie
mouillée : v=0.23
Retrait
Pour la voie mouillée, la valeur du retrait
est comparable à celle d’un béton coulé.
Pour la voie sèche, la valeur du retrait est
pratiquement 3 fois plus faible que celle de la voie
mouillée
Fluage
Du même ordre pour les deux
procédés, et inférieur à celui d’un
béton coulé de résistance équivalente.
Adhérence béton support/béton
projeté :
Pour la voie sèche il a été
vérifié que « lorsque les règles de
l’art relatives à l’exécution du béton
projeté sont respectées, le plan de liaison entre
béton projeté et béton ne constitue pas un plan de
faiblesse ».
La structure renforcée a un comportement
monolithique.
Pour la voie mouillée, la valeur de
l’adhérence reste inférieure à 1 MPa.
Adhérence acier/béton
projeté
Les essais du LCPC ont permis de vérifier
que l’adhérence de l’acier et du béton
projeté est au moins équivalente à celle de
l’acier et du béton coulé, sous condition
d’un bon enrobage des armatures lors de la projection !
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Contrôle de
qualité
Le contrôle de la qualité est primordial
pour obtenir un bon béton projeté. Ce contrôle doit
s'exercer à plusieurs niveaux :
-
contrôle des ingrédients -
examens des fiches fournisseurs - essais,
-
contrôle de la compatibilité des
divers ingrédients entre eux,
-
essais
de convenance - afin de démontrer que la recette
proposée permet d'obtenir les performances
recherchées,
-
essais
durant les travaux - sur le béton frais - sur le
béton durci
Il semble utile d'insister sur un point : les
essais de laboratoire ne permettent en général pas de
prévoir les résistances obtenues sur site aux très
jeunes âges du béton (moins de 12 heures). Ceci est
dû au fait que les éprouvettes ne reproduisent pas la
même auto- compaction que l'on retrouve lors de la projection
sur le site.
Les
éprouvettes
Le béton projeté est, à l'heure
actuelle, soumis aux mêmes règles et lois technologiques
qu'un béton traditionnelle coulé. Cette association avec
le béton classique a donc tendance à exiger du béton
projeté les mêmes qualités qu'un béton
traditionnel tout en profitant de ses caractéristiques
propres. De plus, les essais utilisés pour caractériser
le béton projeté sont quasiment identiques que pour le
béton traditionnel. Les rares essais spécifiques
émanent de caractéristiques propres inexistantes pour un
béton traditionnel. Le béton projeté n'est
réellement qu'après projection sur son support
différent du béton traditionnel (pertes et auto-
compaction).
Les essais caractéristiques de celui-ci
doivent donc se faire directement à partir du béton
projeté sur son support soit par carottage, soit par
projection sur un moule.
Les carottes idéales doivent avoir un rapport
hauteur sur diamètre de 2. Ce qui implique que pour de faibles
épaisseurs, il est impossible de réaliser un carottage
sur l'ouvrage. Ainsi lorsque l'épaisseur est trop faible pour
effectuer directement le carottage sur l'ouvrage, on procède
à la fabrication de carottes par projection d'une minimale de
15 cm dans des caisses normalisées (0,5 m x 0,5 m) remplies de
la même manière que l'on a projette le
mur.
Le risque avec le béton projeté, si on
prélève les échantillons à très jeune
âge, est que celui-ci est sensible au remaniement. On convient
par expérience que l'on peut effectuer le carottage lorsque la
résistance à la compression vaut au moins 5
MPa.
Les différents types
d'essais
Les propriétés
mesurables
Le béton projeté a de multiples
applications du fait de ces nombreuses qualités. Le mode de
mise en oeuvre implique le contrôle des caractéristiques
finales. Ainsi en fonction du travail à réaliser et des
exigences finales, on procède au contrôle de certaines
caractéristiques. En voici une liste :
-
L'aspect
: inclusions d'air, retassures
Ces différents défauts sont facilement observables de
visu sur une prélèvement effectué par carottage. Ce
contrôle est cependant objectif et peu quantifiable. Ces types
de défauts ont une incidence direct sur les performances
mécaniques du béton. Ces défauts peuvent provenir
d'une incompétence du projeteur, ou d'une erreur de
formulation du mélange à projeter (trop importante teneur
en fines ou manque d'eau).
-
L'adhérence : au support, entre 2 couches,
aux armatures
Celle-ci est quantifiable de diverses manières : traction
directe, traction en laboratoire, essai de cisaillement. Un autre
essai qui existe est l'essai par pastillage réalisé
in-situ, cependant il est peu utilisé du fait de son manque de
fiabilité.
L'adhérence entre couches ou au support peut être
controlé si l'épaisseur est faible au moyen d'un marteau
à percussion lorsque le béton est suffisamment durci.
Cependant, ce type d'essai nécessite une bonne oreille et ne
permet pas de quantifier le défaut, ni de le localiser sur
l'épaisseur.
L'adhérence aux armatures peut être vérifié au
moyen d'essais d'arrachement.
Cette propriété est quasiment systématiquement
mesurée, même si cette qualité n'est pas toujours
nécessaire.
-
La
porosité : capillarité, macro-porosité,
porosité totale
En Amérique du Nord, cette propriété est
considérée comme significative de la qualité du
béton. Ainsi il est convenu que pour des valeurs de
porosité inférieures à 19 %, le béton est de
bonne qualité. Cependant, ce critère semble avoir des
contre-exemples. Des essais réalisés en Afrique du Sud
ont donné des porosités supérieures à 19 % tout
en gardant des caractéristiques mécaniques
acceptables.
Il existe différents types de porosité
:
- la porosité capillaire résultant de l'hydratation du
ciment,
- la porosité macroscopique due à l'air entrainé et
aux défauts de mise en oeuvre
On peut aisément mesurer la porosité totale et
capillaire, et obtenir à partir de ces deux valeurs la
porosité macroscopique.
-
Le
retrait :
-
L'élasticité :
-
La
résistance : compression, traction, flexion, initiale,
arrachage
-
La
perméabilité, l'étanchéité, et la
résistance aux cycles de gel/dégel :
-
Résistance au feu, aux agents chimiques
:
-
L'épaisseur
-
La
consistance du mélange :
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