Vieillissement du béton Caution
Le matériau béton est un matériau évolutif, même sur de très longues durées. Son évolution dépend très fortement des conditions initiales, c'est à dire de sa formulation, de sa fabrication et de sa mise en oeuvre et aussi de son environnement qui peut être plus ou moins agressif.
Hydratation
 
Les mécanismes d’hydratation
 
 
Mécanismes généraux de l’hydratation qui agissent simultanément
La formation d’une solution sursaturée
La précipitation des hydrates
La dissolution des constituants
 
Aspect chimique : dynamique chimique des constituants
Le silicate tricalcique (C3S)
L’aluminate tricalcique (C3A) et le gypse
    La fausse prise due àl’éttringite
Le silicate dicalcique (C2S)
L’alumino ferrite trétracalcique (C4AF)
La réaction pouzzolanique
 
Aspect physique
Evolution du réseau de pores, de la conductivité, et du fluxthermique.
 
Aspect mécanique
Influence de la composition du ciment
Le C3S gouverne les performances initiales et le C2S celles à long terme.
Porosité de la microstructure : fonction du rapport E/C
Porosité et résistance
    Formules de Ferret et Bolomey
Comportement aux jeunes âges
Comportement aux jeunes âges
La prise et ses facteurs influant
    Finesse du ciment
    Rapport E/C
    Influence du ciment
    Influence de la température : maturométrie
retrait du béton
Le béton dans la structure
    Retrait thermique endogène
    Retrait hydrique endogène
    Retrait hydrique exogène : séchage
Dans un tunnel, la forme du revêtement et le contact entre terrain et revêtement empêchent la déformation du retrait de s'effectuer librement. Le séchage est plus important du côté de l'intrados. Ces phénomènes provoquent donc contraintes internes et fissures de retrait.
Aujourd'hui, l'accentuation de ce phénomène est souvent vérifié. L'utilisation de système de ventilation assèche "rapidement" l'intrados, tandis que l'étanchement par une feuille d'étanchéité placé à l'extrados du revêtement consitue une surface de décollement facilitant le retrait.
Pour donner un ordre de grandeur, les valeurs de retrait au bout de 5 ans pour des revêtements de 40 à 50 centimètres sont de 250 micromètres/m.
Cure
Durabilité
 
Le béton, un matériau durable
Les agressions et la résistance naturelle du béton à ces agressions
    Formulation et nature des ciments qui donnent un système poreux
    Premières heures où la cinétique est encore rapide : notion de cure
    Etat initial qui correspond aux conséquences des état précédant.
 
Les paramètres
    Perméabilité et diffusivité
Porosité
Caractérisation du système poreux : sa morphologie
Interface pâte-granulat : auréole de transition
Rôle des additions minérales
Fissuration précoce de la structure
     Ressuage
     Retrait plastique
     Retrait endogène
Les agressions
     Carbonatation
     Chlorures
     Corrosion des armatures
     Sulfatation
     Le gel en pleine masse : facteur d’espacement, air entraîné
     L’écaillage de surface
     Le feu
     Alcali-réaction
Sulfatation
Carbonatation du béton
De par sa composition (ciment et ses constituants, sable gravier et eau) tout béton est susceptible de se carbonater et ce, de façon incontournable.
Il ne s'agit donc pas d'un "cancer du béton" comme cela a été souvent dit et écrit, mais bien d'une évolution tout ce qu'il y a de plus normale et consécutive à une suite de réactions et d'équilibres chimiques.
Cette situation n'est pas nouvelle, puisqu'elle est née en même temps que le béton, il y a un peu plus d'un siècle. Par ailleurs, une des principales publications sur le sujet date de 1942 et était signée ...Conrad Zschokke !!
Béton carbonaté
Par voie de conséquence et fonction de ce qui précède, tous les bétons sont carbonatés, à des degrés différents (en fonction de leur age et de leur composition d'origine) et cela n'engendre aucune modification sur le plan de leurs performances.
En effet, il n'a JAMAIS été démontré qu'un béton carbonaté, avait de moins bonnes performances de Résistance en Compression et en Traction-Flexion que le même béton que l'on aurait réussi à ne pas faire carbonater (ou inversement).
Vu le nombre colossal d'essais réalisés dans tous les grands laboratoires officiels, on aurait plutôt tendance à dire et écrire que le béton carbonaté à de meilleures perfomances qu'un béton non carbonaté.
Ce n'est donc pas à ce niveau que le problème se pose.
Le seul véritable problème d'un béton carbonaté est celui des armatures donc le problème du béton armé et non pas celui du béton non armé (exemple: les barrages sont constitués de béton non armé, qui se carbonate, mais cela ne pose aucun "état d'âme" aux organismes chargés de veiller sur ces ouvrages), alors que ceux-ci sont particulièrement surveillés.
Réalité de la carbonatation
Cette réalité est donc liée à des phénomènes physico-chimiques, dont les mécanismes sont classiques et connus.
Un béton armé est une association de matériaux fonctionnant selon les différents principes de la physique et de la chimie minérale.
- Ciment (avec ses constituants dont le plus important est la chaux) qui réagissent chimiquement et changent de forme)
- Les différents agrégats qui servent de supports (ou de catalyseurs) à certaines réactions.
- Les armatures d'acier.
La réaction globale de carbonatation peut s'écrire, selon le principe suivant:
     La chaux du ciment se transforme en carbonate de calcium par l'action:
          
     - de l'air (contenant du gaz carbonique)
     - de la pluie (légèrement acide) qui accélère cette réaction
               
Nota: La place utilisée par le carbonate de calcium est plus importante que celle de la chaux, donc la porosité devient plus faible.
Les fers d'armature, enrobés de ciment, se trouvent dans un milieu dont le pH est de 11 (environ), une fois le béton durci.
Lorsque le béton est carbonaté (en surface logiquement) le pH devient 9 (environ).
Or les aciers commencent à se corroder, par réaction d'oxydation, à partir d'une valeur de pH de 9.35 et  cette réaction d'oxydation s'accompagne d'une augmentation de volume de 43%, provoquant l'éclatement du béton.
Par ailleurs un béton de bonne composition (dosage de ciment, rapport eau / ciment et, enfin, mise en oeuvre) pourra supporter les conditions citées ci-dessus pendant 25/30 ans avant que les 2 premiers cm ne soient carbonatés.
Ceci engendre, par définition la position des armatures, au niveau des surfaces extérieures de 2 cm , qui est devenue de façon normative, 3 cm depuis quelques années.
Remèdes à la carbonatation
          - Prépration de surface
               - Piquage
               - Sablage
          - Traitement des fers
          - Barrière anti-corrosion
          - Traitement du béton
               Finesse de structure
               Performances
               Epaisseurs
          - Finition du béton
               Problème des peintures
               Performances
               Barrière vapeur
Corrosion des armatures
Chlorures
Gel
Gel dans la masse
Ecaillage
Alcali-réaction
Performances