Analyse de la rupture
  • Rupture plutôt profonde par poinçonnement
  • tangent à la base de la couche molle si celle-ci n’est pas trop épaisse
  • pour F # 1, fluage du sol       tassement anormal + renflement du sol en pied de talus
  • Détermination du coefficient de stabilité N

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  • Puis en fonction de φ et du rapport D/H, détermination du coef. de sécurité F sur abaque (Pilot et Moreau)

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  • Si coef. de sécurité insuffisant, solution de montée par phase, avec attente entre chaque phase et possibilité de banquettes provisoires de renfort         allongement du temps de réalisation de l’ouvrage et des coûts
  • A chaque phase, le sol se consolide un peu plus, donc Cu augmente donc le coefficient de stabilité N augmente
  • cu = σ x tg λ


La stabilité d’un remblai se calcule de façon classique avec les méthodes de calcul à la rupture en utilisant les paramètres court terme du sol mou. La méthode de Bishop, en circulaire a permis de construire de nombreux abaques correspondant à des géométries variées. (Pilot Moreau, 1973) Ces abaques ont été très utilisés mais la diffusion des ordinateurs marque leur abandon. Mais aussi bien pour ces calculs à la rupture que pour l’usage des abaques, une correction proposée par Bjerrum et Pilot sur la cohésion, est à apporter en fonction de l’indice de plasticité. (Pilot, 1976) (Bjerrum, 1972) (fig 7-2)
L’anisotropie des dépôts doit être aussi considérée. Elle n’a cependant pas l’importance que l’on croyait. Skempton (1964) quantifie le rôle de cette anisotropie. Soit le rapport d’anisotropie K = C h / C v. Lors d’une rupture par cisaillement Skempton postule que l’angle du plan de cisaillement avec les directions principales est une constante de valeurs (p/4 - j’/2). Il montre aussi que pour un angle i par rapport aux directions principales de cohésion, cette dernière s’exprime C i = C h ( 1 - a sin2 i) ( 1 -   b sin2 2i) avec a = 1 - 1/K et b un facteur déformant de l’ellipse de cohésion compris entre -0.1 et 0.1. Dans les programmes de calcul, le plan de rupture est connu par l’angle a, par rapport à l’horizontale. La formule devient :
C (a) = C h ( 1 - a sin 2 ( - a - j )) ( 1 - b sin 2 2(a - j))
Si l’on connaît l’accroissement des pressions interstitielles consécutives à la mise en place du remblai, un calcul en contraintes effectives peut être fait. Mais cette connaissance est délicate et l’usage de calculs aux éléments finis est nécessaire. Cependant comme les lois de comportement sont mal connues les résultats sont délicats à interpréter. Pour palier à cette insuffisance, la mesure des pressions interstitielles pendant la construction d’un remblai est une très bonne décision qui permet de caler un modèle de comportement et surtout de prévenir une rupture. Avec les moyens actuels de mise en place des matériaux les cadences sont très élevées et la diffusion des surpressions interstitielles n’est pas toujours assez rapide. Les mesures permettent de construire la courbe de la figure 7-3. La partie AB de la courbe correspond à la mise en équilibre statique de l’eau dans le sol mou, la partie BC correspond au report des charges sur l’eau, alors que la partie CD montre qu’une rupture est en train de se produire, puisque les pressions augmentent plus vite que la charge il y a donc cisaillement en cours.
A partir de l’analyse de plus de trente cas de remblais bien instrumentés, Tavenas et Leroueil, 1980, ont montré que :
     La très grande majorité des dépôts argileux sont surconsolidés et donc caractérisés par une rigidité élevée en début de chargement.
     Cette surconsolidation, au début du chargement invalide l’hypothèse de comportement non drainé, qui ne se vérifie qu’a un certain stade du chargement.
Ceci va permettre une interprétation fiable des chemins de contraintes et de proposer une méthode empirique fiable d’évaluation des déplacements horizontaux sous les remblais.