Remblais
allégés.
Pour construire plus
facilement un remblai en minorant le risque de rupture une
densité plus faible du matériaux mis en place est
recherchée. Depuis longtemps cette approche a été
recherchée et de nombreuses techniques ont été
utilisées.
Vis à vis des
déformations, que l'on cherche à limiter, de nombreuses
techniques de renforcement ont été aussi utilisées .
Ces techniques combinent souvent les deux aspects, stabilité
accrue et déformations limitées. L'ingénieur sait
qu'un coefficient de sécurité de 1.5 garantit
stabilité et faibles déformations, qu'un coefficient de
1.3 est en général suffisant pour éviter la
rupture mais pas les déformations, ce qui peut être
acceptable en phase provisoire.
Méthodes
d’allégement des remblais.
Remblais
évidés.
Cette technique
consiste à introduire dans le remblais des buses
métalliques. Une mise en oeuvre de cette technique a
été réalisée au Québec, sur l'autoroute
transcanadienne en amont de Québec. Les buses métalliques
de trois diamètres différents formaient trois lits. Le
remblais ainsi allégé n'a présenté que de
très faibles tassements. En France, cette technique avec des
buses de béton, a été utilisée pour
rétablir une route de montagne importante, le remblais sur
versant supportant la route ayant été emporté par un
glissement. La hauteur atteinte de 9m Cette réalisation qui
atteint une hauteur de 9m à l'aval, présente l'avantage
de bien drainer les eaux de l'amont. Cette technique reste
cependant onéreuse et ne doit être employée que pour
des cas bien particuliers.
Remblais en
matériaux légers.
L'usage de
matériaux légers est une bonne solution pour diminuer la
contrainte au sol sous un remblais. Bien souvent le matériaux
léger, vu son coût ou des suggestions de mise en oeuvre,
n'est utilisé que pour le noyau du remblais. Pour évaluer
le rendement du procédé il ne faut donc pas
considérer seulement le poids spécifique du seul
matériaux, mais aussi celui des structures additionnelles et
le prix des sujétions de mise en oeuvre.
Polystyrène
expansé.
Le corps du remblais
est construit avec des blocs de polystyrène expansé de
0.5×1×5m et de densité 0.2 à 0.4. Des
sujétions d'accrochage des blocs entre eux, ainsi que leur
croisement sont nécessaire pour une bonne tenue de
l'empilement. Une protection contre le feu et les produits
pétroliers, solvant du polystyrène, est
généralement constituée par une dalle béton
armée qui sert d'assise de la chaussée. Si les remblais
latéraux sont correctement mis en place et constitués
essentiellement de matériaux frottant la protection contre les
rongeurs est assurée. Une couche de sable, à la base du
remblai sert de réglage et de drainage car le polystyrène
est très légèrement poreux.
Cette mise en oeuvre
traditionnelle peut être améliorée par l'usage
simultané d'autre techniques. La société Terre
Armée a proposé des solutions où le sol a
été remplacé par du polystyrène. La
substitution d'un remblais routier instable sur une pente par un
massif de polystyrène nécessite un mur ancré amont
pour éviter une poussée sur le massif que ce dernier ne
peut reprendre vu son faible poids. Le parement aval est alors en
écailles de béton.
Le nidaplast ou le
procédé Sgreg d'utilisation de bouteilles plastique vides
sont des procédés similaires.
Pneuresil.
Un réseau de
pneumatiques usagés, posés à plat, va permettre la
création de vides. Le sommet des colonnes de vide est
recouvert d'un treillis soudé supportant un géotextile
pour empêcher le matériaux de tomber dans les vides. Ces
colonnes peuvent être utilisées en remblais
allégé pour éviter les tassements ou derrière
un mur ou une culée d'ouvrage d'art pour réduire la
poussée. La déformabilité des colonnes une fois
comprimées est très faible et le coefficient de Poisson
quasi nul.
La sciure de
bois.
Des essais triaxiaux
donnent les valeurs suivantes: f =31º et c' = 0. La masse
volumique varie de 3 à 6 kN/m3. Mis en place de façon
classique, compactée puis protégé, ce matériaux
a un comportement à court terme satisfaisant. A long terme il
se dégrade et ne peut être utilisé de façon
durable.
Le
pneusol
C'est un assemblage
de pneumatique reliés par attaches métallique ou
plastique. La nappe continue que l'on obtient va servir de
renforcement et un parement extérieur peut y être
attaché, comme pour de la terre armée. Si les flancs sont
découpés la densité sera élevée, mais si
les flancs sont gardés et enveloppés par un non
tissé, la densité est de 8 à 10 kN/m3. Le
renforcement horizontal du remblai permet des talus quasi
verticaux.
Le
remblexol
Ce matériaux
correspond à du laitier de hauts fourneaux, bouleté
vitrifié lors de sa production..
Les cendres
volantes.
Ces résidus de
centrales thermiques peuvent être utilisés comme
matériaux de remblais. En 1970 la France en produisait
4Mt.
Le
machefer.
Il fut aussi
utilisé comme remblai léger, mais sa sensibilité
à l'eau ne garantit pas une bonne tenue dans le
temps.
Le choix du
matériaux léger va dépendre de sa
disponibilité, de son coût et de la performance
recherchée.