1.3 Effets des séismes
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Déformations du sol près de la surface causées par les ondes sismiques.
Les ondes libérées par un séisme sont de quatre types.
     Ondes-p ou ondes primaires, de traction et de compression dans la direction du front d’ondes. (Elles entraînent les premiers effets d’un séisme dont le fameux boum sonore)
     Ondes-s ou ondes secondaires, de cisaillement se propageant perpendiculairement au front d’ondes. (Elles apportent les seconds effets : les mouvements verticaux du sol)
     Ondes de Rayleigh et ondes de Love qui sont des ondes de surface.
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Différentiation des types d’ondes sur des accélérogrammes typiques.
La théorie de propagation des ondes élastiques permet de démontrer les relations suivantes exprimant les vitesses en fonction des paramètres usuels des sols ou des roches. On connaît E module d’Young, n coefficient de Poisson et r la densité du sol ou de la roche. La constante de Lamé est définie par :
G= n E / ((1 + n) (1- 2 n)),
G le module de cisaillement par G = E / (2 (1+ n)).
Les vitesses primaire et secondaire sont définies par :
vp = ((G+ 2G) / r) 0.5  et vs = (G / r) 0.5
L’intensité d’un séisme est quantifiée par deux échelles principales. L’une quand il n’existe pas de mesures et qui est basée sur des observations après le séisme. C’est l’échelle de Mercalli modifiée, proposée en 1902 par Mercalli et modifiée en 1931 par Wood et Neumann. (voir table)
La seconde échelle est celle de Richter (1958) basée sur la valeur de l’amplitude maximale du mouvement d’un sismographe corrigée par la distance à l’épicentre. La formule a été précisée par Hutton et Boore en 1987. L’échelle de Richter est logarithmique, la différence d’un degré correspond à un rapport des amplitudes des ondes de 10.
D’autres échelles existent basées sur les différents types d’ondes, ou des fréquences particulières, générées par un séisme. L’énergie dissipée par le séisme peut être évaluée par la relation empirique log10 E = 11.8 + 1.5 Ms , Ms étant la magnitude des mouvements du sol pour une fréquence de 0.05 Hz.(E est en erg, 1erg = 99.9 10 -9 N- m). La relation avec la magnitude de Richter est log10 E = 1.5 M - 1.6 avec E en MJ.
Il n’y a pas de correspondance directe entre Amax et M. On constate que les variations vont dans le même sens et il en est de même pour la durée. Des relations empiriques ont été proposées.
Intensité
IMM
Description des dégâts, sensations des gens.
Accélération maximale au sol
I
Décelée avec des instruments sensibles.
<0,003g
II
Ressentie par quelques personnes aux étages supérieurs.
Les objets suspendus (lustres) peuvent se balancer.
<0,003g
III
Ressentie à l’intérieur seulement, pas souvent identifiée.
Les automobiles stationnées bougent.
0,003 à 0,007g
IV
Ressentie par tout le monde à l’intérieur. Provoque le réveil. Les automobiles stationnées bougent fortement.
0,007 à 0,015g
V
Ressentie par tout le monde. Porcelaine cassée. Plâtre fissuré.
0,015 à 0,03g
VI
Personnes effrayées. Plâtre qui tombe. Cheminées endommagées. Petits dégâts.
0,03 à 0,07
VII
Les gens fuient les maisons. Quelques structures endommagées.
0,07 à 0,15g
VIII
Murs de séparation brisés. Statues et cadres chutent. Quelques murs s’écroulent. Ressenti par les conducteurs.
0,15 à 0,3g
IX
Bâtiments déplacés, fissurés, inclinés. La terre s’ouvre, les conduites souterraines sont rompues.
0,3 à 0,7g
X
Glissements de terrain nombreux, rails courbés, maçonneries détruites.
0,7 à 1,5g
XI
Quelques structures résistent. Ponts coupés.
1,5 à 3g
XII
Destruction totale, paysage changé.
3 à 7g
Echelle de Mercali Modifiée (1931)