Les garanties
Le fascicule 56 du
Cahier des Clauses Techniques Générales prévoit deux
types de garanties contractuelles :
-
Une
garantie d’efficacité contre la
corrosion ;
-
Des
garanties d’aspect.
La garantie
d’efficacité contre la corrosion
Le fascicule 56 du
Cahier des Clauses Techniques Générales définit
l’efficacité grâce à des photographies –
types fournies dans la norme NF T 30071 : dégradation des
surfaces peintes, principes généraux
d’évaluation de la quantité et de la dimension des
types courants de défauts, désignation de degré de
cloquage et d’enrouillement.
Dans les conditions
habituelles pour les tabliers de ponts, il s’agit du
« cliché Ri 1 » qui correspond à un
très faible pourcentage d’oxydation.
Dans ces mêmes
conditions, la durée de garantie est alors fixée à 7
ans par le fascicule 56. Les durées de vie effectives sont
supérieures à la durée de la garantie. Cependant,
ces durées de vie effectives offrent une dispersion sur la
valeur moyenne. Cette dispersion dépend de la mise en
œuvre, du nombre et de l’épaisseur des couches du
système de peintures appliqué, de la corrosivité de
l’environnement, etc. Un ordre de grandeur moyen des
durées de vie effectives est fixé à 2,5 fois la
durée de garantie, ce qui correspond à 18
ans.
Les garanties
d’aspect
Les garanties
d’aspect définies dans le fascicule 56 du Cahier des
Clauses Techniques Générales concernent plusieurs sortes
de défauts :
Pour toutes les surfaces à
protéger : décollements, pelages,
cloquages ;
Pour les surfaces définies comme vues dans le
marché : altérations non uniformes du film de
peinture, altérations non uniformes de la couleur de finition,
altérations uniformes de la couleur de
finition.
Pour les garanties
spécifiques aux parties vues, il existe une option
« garantie normale » ou « garantie
spéciale ». Cette dernière apporte en plus une
garantie de stabilité de la couleur par rapport à la
couleur initiale.
Dans le cas
d’éléments d’ouvrages de catégorie 1
avec un système de peintures de catégorie A, les
durées de garanties selon l’option choisie, sont
fixées par le tableau suivant :
Surfaces
|
Garanties
d’aspect
|
Normale
|
Spéciale
|
Toutes
surfaces
|
Décollements, pelages,
cloquages
|
6
ans
|
6
ans
|
Surfaces
vues
|
Altération non uniforme du film de
peinture
|
3
ans
|
5
ans
|
Surfaces
vues
|
Altération non uniforme de la
couleur
|
5
ans
|
5
ans
|
Surfaces
vues
|
Altération uniforme de la couleur
(évolution par rapport à la couleur
initiale)
|
-
|
3
ans
|
L’élimination des résidus de
décapage des peintures
Les travaux de
maintenance et de réparation des ouvrages d’art
métalliques engendrent une production de déchets dus
à la préparation des surfaces et à
l’application des peintures. Les résidus de
décapage ne peuvent pas être classés comme
déchets inertes. En effet, la grenaille servant au
décapage est assez vite souillée par des métaux
lourds (Pb, Zn, Cr, etc.) appartenant aux peintures anti-corrosion
appliquées sur les vieux ouvrages. La proportion de
matériaux récupérés est estimée à 2 %
pour le décapage d’une surface d’un mètre
carré ([12] Ph. Touzé, D. André, K. Ounoughi). Dans
ces peintures anti-corrosion, les métaux lourds sont en faible
proportion. Dans ce cas là, les résidus de décapage
sont alors assimilables à des déchets industriels banals.
Mais, les résidus de décapage par projection
d’abrasif contiennent des fragments de peinture. Dans ce cas
là, ils sont répertoriés comme des déchets
industriels spéciaux. En conclusion, l’affectation des
résidus de décapage en déchets industriels banals ou
en déchets industriels spéciaux dépend directement
de l’appréciation du matériau comme tas
d’abrasif faiblement pollué ou de fragments de peinture
dispersés dans un grand volume de charges inertes. Fautes de
connaissances sur ces déchets, la DRIRE (Direction
Régionale de l’Industrie et de la Recherche) peut alors
exiger le stockage des déchets de façon à examiner
les caractères polluants de ces déchets. Ces deux
filières de déchets n’aboutissent pas aux
mêmes traitements et ce qui influe sur les coûts (voir
annexe n° 4 : déchets de peinture, fig
21).
Toutefois, la
récupération et l’élimination de ces
déchets doivent être prévues dès les
études d’un projet de remise en peinture.
Aujourd’hui, le coût de traitement des déchets est
assez élevé et pour faire face à ces coûts des
solutions de décapages générant peu de déchets
sont à l’étude. Parmi ces solutions, il faut citer
les abrasifs recyclables, le décapage au jet d’eau ultra
haute pression supérieure à 140 MPa et le lavage
superficiel au jet d’eau sous pression à 10
MPa.