Formation d’un
film
Une grande
majorité des peintures se trouvent avant application, à
l’état liquide avec une viscosité comprise entre
0,05 et 1 Pa.s suivant la méthode d’application choisie.
Lorsque la peinture est appliquée sur le subjectile, il se
produit une transformation de phase : le liquide devient en
quelques heures, solide. Un film est alors considéré
solide s’il ne coule pas lorsqu’il est soumis à
une pression définie. Cette transformation de phase
s’appelle le séchage. Il existe deux modes de
séchage : par voie physique et par réaction
chimique. Ce dernier mode se subdivise en deux : séchage
par oxydation et séchage par
réticulation.
Le séchage
par voie physique
Ce mode de
séchage consiste en une évaporation des substances
volatiles. Le séchage est alors rapide du fait que la plupart
des solvants sont très volatils. Lorsque la quantité de
liant est largement majoritaire dans la composition de la peinture,
le phénomène d’évaporation est ralenti. Il se
peut alors qu’une petite partie de solvant se trouve
piégée dans le film (voir annexe 2 : système de
peintures, fig 3).
Ce type de
revêtement peut être dissout à partir du solvant de
formulation. L’application d’une deuxième couche
provoque une dissolution à l’extrême surface et
ramollit la première, provoquant ainsi un mélange des
deux couches. Il n’est pas possible alors de mesurer
l’épaisseur humide de la seconde couche. Une
épaisseur trop importante de la seconde couche peut
entraîner des coulures.
Les peintures
répondant à ce mode de séchage peuvent être
appliquées jusqu’à des températures très
basses et négatives. Dans ces conditions, le support doit
être sec et pas recouvert de glace. Les peintures appartenant
à cette catégorie sont des mono-
composants :
-
Vinyliques ;
-
Caoutchoucs chlorés ;
-
Acryliques ;
-
Brais de
houille ;
-
Bitumineuses.
Le séchage
chimique
Le séchage par
oxydation
Ce mode de
séchage se décompose en deux réactions. La
première réaction consiste en une évaporation des
substances volatiles. La seconde réaction consiste en une
lente oxydation du liant par l’oxygène de l’air
(voir annexe 2 : systèmes de peintures, fig 4). Ces
peintures ne peuvent plus être dissoutes par le solvant. Il se
peut que des solvants puissants entraînent un gonflement du
liant et un décollement du
revêtement.
L’application
de ces peintures peut se réaliser à des températures
relativement basses, mais positives comprises entre 0 et 5 °C.
Ces peintures sont des mono-composants :
-
Alkyles ;
-
A
l’huile de lin ;
-
Epoxy
ester.
Le séchage par
réticulation
Le séchage par
réticulation concerne les catégories de peinture des
bi-composants et des pluri-composants avec ou sans composés
volatils.
Une réaction
chimique a lieu entre les groupements réactifs de la base
(prépolymère, pigments, charges) et du durcisseur (agent
de pontage). Avant application, les composants doivent être
mélangés dans les proportions définies par le
fabricant et la réaction chimique est alors initiée (voir
annexe 2 : systèmes de peintures, fig
5).
Après
réaction, ces revêtements sont constitués de
réseaux très denses, ce qui leur confère des
propriétés de non- solubilité, de non-gonflement par
les solvants. Ces peintures présentent des limites
inférieures de températures de réticulation qui
s’échelonnent entre 0 °C pour les peintures
polyuréthannes et 10 °C pour les peintures
époxydiques.