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Informations
complémentaires
L'alvéolisation
se manifeste surtout à la surface des moellons gréseux,
dont la résistance à l'altération est fonction de
celle du liant originel, ou des moellons de dolomie. La
microporosité parfois importante des premiers les rend
d'autant plus sensibles aux variations d'hygrométrie et de
température. Il y a donc une perte d'éléments
(sable) au dépens des zones les plus tendres, au cours des
transferts de vapeur ou d'eau à la surface du matériau,
ou à l’occasion de mouvements capillaires. Ce processus
physique peut être accompagné de faibles actions
chimiques s'exercant au niveau du ciment naturel (dissolution du
ciment calcaire des grès ou molasses gréseuses,
dédolomitisation des grains par agression sulfatée pour
les dolomies).
oello
lisés
Description (aspect visuel du
désordre)
Le moellon (ou la
brique) apparait en creux entre des joints de mortier mis en en
relief Le fond des cupules ou de la cavité est toujours propre
et sain.
Méthodes
d’examen
Examen
visuel.
Paramètres à
relever
Profondeur moyenne
de l'alvéolisation – surface d'intrados
concernée.
Sonder les moellons
au marteau pour vérifier la compacité du
revêtement.
Désordres ou défauts associés
à rechercher
Mauvaise
qualité générale du revêtement.
Origines, causes possibles, facteurs
aggravants
Altération
superficielle des pierres gréseuses ou dolomitiques:
variations d'hygrométrie, faibles actions chimiques aux
dépens du ciment naturel de la roche (phénomènes non
spécifiques au milieu souterrain).
Briques de mauvaise
qualité.
Conséquences, évolutions
possibles
Extension
latérale ou en profondeur
Dangers pour les
usagers
Aucun.Risques pour les
structures
Aucun, si le
désordre reste superficiel et peu étendu.
Surveillance
Examen visuel,
mesures éventuelles.
Remèdes
À n'envisager
que si le désordre affecte localement la tenue de la
voûte, ce qui est très rare.
Observations
Ne pas confondre
avec «desquamation» ou arénisation (altération
interne d'une roche granitique).
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Informations
complémentaires
La desquamation est
une altération des moellons en fines lamelles parallèles
au parement, affectant les zones de moellons de nature semblable
(souvent gréseux). Les pellicules décollées sont en
général largement inférieures au centimètre et
les débris pouvant tomber sont de masse très faible. En
revanche, à partir de 1 cm d'épaisseur, on entre dans le
domaine de l'exfoliation ( ).
Description (aspect visuel du
désordre)
Forme
d’altération limitée au moellon lui - même. Il
apparaît feuilleté en surface, les feuillets étant
fragiles et toujours d'épaisseur inférieure au
centimètre (pellicule fine).
Méthodes
d’examen
Examen
visuel.
Paramètres à
relever
Nature de la pierre
– extension du phénomène (très localisé
ou dispersé) – situation par rapports aux têtes du
tunnel.
Désordres ou défauts associés
à rechercher
Sonder la zone au
marteau afin de vérifier si le défaut est associé
à des exfoliations.
Origines, causes possibles, facteurs
aggravants
Altération de
la roche constitutive du moellon, par migrations de sels vers la
surface.
Ce mécanisme
est favorisé par la pose en délit des moellons, les
venues d’eau périodiques, les cycles gel-dégel, les
courants d’air violents.
Conséquences, évolutions
possibles
Faibles à
nulles. Le processus de desquamation évolue par
approfondissement lent.
Dangers pour les
usagers
Aucun.Risques pour les
structures
Aucun.
Surveillance
Visuelle.
Remèdes
«Nettoyage» périodique
éventuel.
Observations
Ne pas confondre
avec « alvéolisation »
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Informations
complémentaires
Le moellon
présente parfois un parement intact. En profondeur, il est
divisé par des plans de fissuration parallèles au
parement, ce qui se traduit par un son creux à
l’auscultation au marteau. L’épaisseur de chaque
feuillet est supérieure au centimètre. Parfois, les
feuillets sont tombés naturellement et l’intrados est
parsemé de cavités plus ou moins étendues et
profondes. La différence majeure avec l'écaillage
d'origine mécanique réside dans le fait que ces feuillets
sont très facilement purgeables, même à la main.
À l'examen visuel, il n'y a pas de modification
pétrographique notable de la structure du feuillet. L'origine
de l'exfoliation semble liée surtout à la mauvaise
qualité intrinsèque de la pierre. L'interprétation
globale à l'échelle du tunnel peut être
délicate. À titre d'exemple, un phénomène
d'exfoliation de l'intrados peut très bien être
initié par une mauvaise qualité de pierre, et accusé
par l'existence de contraintes même modérées
régnant dans le corps de la voûte, alors que ces
mêmes valeurs de contraintes n'auraient aucune
conséquence sur une maçonnerie de moellons plus
résistants. a d
ation Exfoliations de moellons de calcaire
oolithique, fragiles et gélifs
Description (aspect visuel du
désordre)
Type de
désordre limité au moellon lui - même. Sous un
aspect parfois intact, il y a formation de feuillets
d’épaisseur centimétrique ou plus, parallèles
à l’intrados. La chute naturelle de certains feuillets
forme des cavités à la surface de la
voûte.
Méthodes
d’examen
Au stade peu
avancé, seule l'auscultation au marteau permet de déceler
le désordre. Si des fragments sont déjà tombés,
le désordre apparaît clairement. Les feuillets sont
facilement détachables, parfois naturellement
instables.
Paramètres à
relever
Nature de la roche
(moellon) – étendue du phénomène (très
localisé ou dispersé – évaluer la surface en m
2) – épaisseur moyenne des feuillets – profondeur
des cavités formées naturellement par chute des
éléments.
Désordres ou défauts associés
à rechercher
Sonder la zone afin
de vérifier si le désordre est extensif
(latéralement) ou intensif (en profondeur).
Présence
d'écaillage mécanique.
Origines, causes possibles, facteurs
aggravants
Mauvaise
qualité mécanique du moellon, pose en délit, gel,
variations de la température et du taux d'humidité,
existence de faibles contraintes au sein du revêtement, causes
non exclusives les unes des autres.
Rencontrée le
plus souvent dans des moellons peu résistants, poreux, ou des
briques de qualité moyenne.
La présence
d’efflorescences sur les mortiers, le gel, sont des facteurs
aggravants.
Conséquences, évolutions
possibles
Extensions
latérales et/ou en profondeur par coalescence de zones
initialement isolées.pour les usagers
Chute de plaques
décimétriques.Risques pour les
structures
Amincissement du
revêtement sur une surface importante.
Surveillance
Examen
visuel.
Remèdes
Purges
périodiques – chemisage en béton projeté sur
treillis soudé si la réduction d’épaisseur de
la maçonnerie devient
significative.
Observations
Ne pas confondre
avec « écaillage mécanique de moellons
»
Syn :
délitage, délamination.
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Informations
complémentaires
La cause de
l'écaillage est une mise en contrainte du moellon entre points
durs, excessive vis à vis de ses caractéristiques
mécaniques. Il se brise comme dans un essai de fendage entre
pointes. Sa présence au sein d'un revêtement indique une
mise en étreinte de celui-ci. La partie superficielle des
moellons est décollée et se détache en écailles
de plusieurs cm d'épaisseur, affectant toute la largeur du
moellon et restant en place. La différence avec une
exfoliation est la forme conchoïdale (régulière,
mais non plane) de la surface de rupture, et
l’impossibilité de replacer exactement
l’éclat quand on l’a purgé. Un écaillage
débutant, invisible, se décèle au marteau par un son
creux ou chantant. Si l'on insiste, l’éclat peut se
détacher, et parfois de façon brutale.
Certains moellons ne
présentent pas cette forme d’écaillage, mais des
fissures caractéristiques d'écrasement générant
des débris instables.
Les écaillages
s'alignent le plus souvent sur une ou plusieurs rangées de
moellons consécutifs.
Nota:
l'écaillage mécanique est parfois qualifié aussi
d'«éclatement de moellon».
Description (aspect visuel du
désordre)
Rupture du moellon
(ou de la brique), formant une écaille centimétrique
décollée et prise « en étau » entre les
moellons (ou briques) adjacents. L’écaille est rarement
purgeable à la main. La surface de rupture est nette,
conchoïdale (non plane mais lisse) – le
phénomène peut englober plusieurs moellons jointifs ainsi
que leurs joints de mortier. C'est un désordre de la structure
indépendant de la qualité des pierres (ou des
briques).
Méthodes
d’examen
Auscultation marteau
(son «chantant» indiquant une mise en étreinte)
– examen en lumière rasante.
Paramètres à
relever
Extension du
phénomène – localisation dans le profil en travers
(clé, reins ou naissances) – épaisseur moyenne des
écailles.
Epaisseur moyenne
des joints de mortier (les moellons écaillés sont souvent
en contact direct dès l'origine).
Désordres ou défauts associés
à rechercher
Déformations du
profil en travers – fissures – déjointoiements
– désordres en chaussée.
Origines, causes possibles, facteurs
aggravants
Excès local de
contraintes dans le revêtement, dépassant la
résistance mécanique des moellons ou des
briques.
Moellons mal
assisés – déficit de mortier lors de la
réalisation des lits horizontaux (moellons en
contact).
Nota: le
terme «écaillage»
est à réserver exclusivement
au désordre dont l’origine mécanique
prépondérante est
avérée.
Conséquences, évolutions
possibles
Extensions
latérales ou en profondeur.
Même s'il n'est
pas associé à une déformation de la voûte (cas
fréquent), le phénomène est critique.
ngers
po
Risques de chutes
d'écailles «expulsées» au fil du
temps.Risques pour les
structures
Affaiblissement
local du revêtement.
Garder à l'esprit l'hypothèse d'un
début de mécanisme de rupture du
revêtement.
Surveillance
Visuelle
(écailles tombées) – noter les PM des
chutes.
IDP rapprochées –mesures des
déformations du profil – mesures des contraintes dans le
revêtement.
Mise sous
surveillance renforcée ou haute surveillance suivant les
résultats des mesures.
Remèdes
Sécurité
des usagers : purges fréquentes – pose de grillages de
retenue.
Suivant le
résultat de la surveillance et des mesures, une réfection
par renforcement de la structure, voire reconstruction est parfois
inévitable.
Observations
Ne pas confondre
avec « exfoliation »
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Informations
complémentaires
Le premier
désordre induit pour les structures est le
déjointoiement, précurseur de ruine s'il n'est pas
traité à temps. Les mortiers les plus anciens encore
visibles dans les tunnels sont généralement clairs, signe
qu'ils ont été confectionnés avec une chaux
hydraulique. Celle-ci a été utilisée à peu
près exclusivement dans la construction des voûtes de
tunnels durant la deuxième moitié du XIXe siècle.
Des mortiers dits «bâtards» ont pu être
utilisés aussi (2/3 de ciment Portland et 1/3 de chaux
grasse). Les mortiers à base de ciment, plus tardifs, sont
généralement plus sombres. La proportion de mortier dans
un volume de maçonnerie varie de 8 à 30% selon la
qualité de l'appareillage des pierres ; elle est sensiblement
égale à 30% avec des briques.
Les mortiers anciens
sont très sensibles aux agressions chimiques et sont le point
faible d'une maçonnerie. Ils possèdent une porosité
importante mais très fine, introduisant une succion capillaire
forte par rapport à celle des moellons adjacents qui ont des
pores plus importants ; ils jouent un rôle «
d'éponge » protecteur des pierres. Mais comme leur
carbonatation est ancienne et profonde, ils sont très
sensibles à toute attaque acide. Contrairement aux
bétons, ils n'ont plus de réserve alcaline susceptible de
les protéger ce qui explique leur désagrégation
parfois complète. Cela est attesté par les nombreux
rejointoiements successifs visibles dans certains
ouvrages.
ion totale d'un mortier
amorçant
Description (aspect visuel du
désordre)
Le mortier est
meuble et humide – il est parfois réduit à
l'état de sable.
Méthodes
d’examen
Examen visuel
– investigation des joints au marteau (ou autre outil
fin).
Paramètres à
relever
Consistance, teinte
– profondeur du déjointoiement associé –
surface de revêtement affectée et position dans le
profil.
Désordres ou défauts associés
à rechercher
Efflorescences
blanches sur le mortier – venues d'eau – mauvaise
qualité des moellons – déformations du profil
– ventres
– moellons
descellés.
Origines, causes possibles, facteurs
aggravants
Dissolution du liant
– attaque sulfatique.
Conséquences, évolutions
possibles
Affaiblissement,
voire ruine et chute d'une partie du revêtement.
Dangers pour les
usagers
Chute
d'éléments.Risques pour les
structures
Affaiblissement
progressif.
Surveillance
Examen
visuel.
Analyses d'eau et de
mortiers.
Remèdes
Drainage,
rejointoiements.
Reconstruction.
Observations
Voir aussi fiches
2 (Efflorescences), 19 (Déjointoiement), 28 (Altération
des bétons)
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Informations
complémentaires
Le départ
progressif du mortier des joints est un phénomène courant
dans les maçonneries de tunnels. Cette altération peut se
développer à partir de l'intrados par dissolution
progressive du liant, provoquant un recul du mortier dans le joint,
qui n'est pas forcément très humide. Le mortier apparait
farineux en surface et son lent recul s'apparente à
l'alvéolisation évoquée pour les pierres
gréseuses. Le mortier visible reste compact et dur.
L'évolution de ce désordre léger est à
surveiller. Le plus souvent, l'altération des mortiers affecte
toute l'épaisseur de la maçonnerie et provient du
lessivage par les eaux d'infiltration riches en CO2 ou en sulfates.
Le stade ultime est un sable, soit sec et pulvérulent, soit
humide et pâteux, et l'appareillage est alors proche de la
ruine. Ce désordre progresse beaucoup plus vite si les
moellons sont mal assisés et les lits de mortier
irréguliers ou trop épais. Parfois aussi, des
rejointoiements superficiels peuvent cachent un mortier totalement
altéré, voire absent. Il est conseillé de
vérifier ce point par quelques piquages au marteau. Les
processus sont cependant assez lents et laissent le temps de
procéder à des investigations, puis des réparations,
pour autant que l’on maintienne une surveillance
régulière.
Description (aspect visuel du
désordre)
Départ
progressif du mortier des joints à l'intrados – le
mortier encore en place peut être solide ou meuble, voire
sableux.
Méthodes
d’examen
Examen visuel
– investigation au marteau afin de reconnaître la
dureté du mortier.
Paramètres à
relever
Surface
affectée (m2) ou pourcentage de la surface intrados
affectée – profondeur moyenne du déjointoiement en
cm, ou affectation en 3 classes (de type: inférieur à 5
cm, supérieur à 5 cm, total).
Position dans le
profil en travers.
Désordres ou défauts associés
à rechercher
Moellons ordinaires
ou opus incertum, mal assisés – moellons descellés
– venues d’eaux importantes – efflorescences
fibreuses
dans le mortier
– zones sonnant le creux – déformations de
voûte.
Origines, causes possibles, facteurs
aggravants
Dissolution
superficielle du mortier – décohésion par attaque
en profondeur par des eaux agressives.
Conséquences, évolutions
possibles
Extension
latérale et en profondeur d’autant plus que
l’humidité est forte et permanente – risque de
chute locale de moellon.r les usagers
Chute de
moellons.res
Affaiblissement de
la voûte – déformation, tassement.
Surveillance
Examens
fréquents surtout si zone très humide – profondeurs
et surfaces à estimer.
Remèdes
Drainage maximum,
sablage et rejointoiements mécanique.
Injections de
régénération du corps de
maçonnerie.
Observations
Voir aussi
Altération des mortiers
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Informations
complémentaires
Aplatissement
On réserve ce
terme au désordre qui affecte la calotte de façon
symétrique. On ne le voit bien que depuis une nacelle
placée au ras de la clé de voûte. On
s’attachera toujours, par un examen approfondi, à
rechercher la présence de désordres associés
permettant de conclure soit à une déformation de
construction, soit à une évolution pathologique. Cette
dernière peut se révéler par des écaillages
mécaniques de moellons en naissances ou en reins.
Pincement
Le terme illustre un
rapprochement symétrique des parements. Plus fréquent
dans des profils très élancés, il apparaît
facilement à l’œil nu depuis le sol. Des traces de
frottements de poidslourds permettent de le repérer très
vite. On recherchera alors la présence de joints ouverts en
naissances ou en reins, ainsi que d’écaillage en
clé de voûte. e pincement de clé, déjà
réparé en béton cof(ancien),ement des moellons de
clé
Description (aspect visuel du
désordre)
a. Aplatissement:
augmentation du rayon de courbure de
la partie supérieure de la voûte.
b. Pincement: déformation en ogive de la partie
supérieure de la voûte avec rapprochement des reins et
remontée de la clé.
Méthodes
d’examen
Examen
visuel.
Paramètres à
relever
Localisation,
extension longitudinale (noter les PM) et verticale, amplitude de
la déformation (difficile à mesurer sans
profilométrie). Tenter de déceler si le désordre est
d'origine (aucun autre défaut ou désordre), ou plus
récent (forte probabilité de désordres
associés).
Désordres ou défauts associés
à rechercher
a. Fissuration ouverte en clé, écaillage en
naissances.
b. Fissuration ouverte en naissance, écaillage
en clé.
Joints ouverts,
moellons descellés.
Origines, causes possibles, facteurs
aggravants
Déformations
d'origine assez fréquentes dans les vieilles
maçonneries.
a. Diminution de la butée latérale,
décohésion et appui du terrain sur la clé de
voûte.
b. Forte contrainte horizontale, mauvais clavage en
clé.
Gonflement du
terrain.
Conséquences, évolutions
possibles
Accentuation des
déformations, chutes ou écaillage de moellons,
rupture.
Dangers pour les
usagers
Généralement nul (déformation de
construction) ; peut devenir fort en l'absence de surveillance
(évolution rapide).
Dans ce dernier cas
:
a. Chute de moellons possibles
b. Chute d’écailles depuis la calotte
– réduction de largeur en reins (frottements de
PL). ques pour les stru
Affaiblissement.
Surveillance
Examen visuel plus
fréquent – profilométrie – mesures de
déformation (convergences relatives) –mesures de
contraintes.
Inspections
détaillées plus rapprochées si évolution
sensible.
Remèdes
Confortement par
cintres avant renforcement par injection d’extrados,
boulonnage, chemisage en béton projeté.
Reconstruction.
Observations
Voir aussi
Méplat
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Informations
complémentaires
Bien que ce
désordre puisse être assimilé à un
«pincement» de la voûte, le terme de méplat a
été introduit pour caractériser une déformation
n'affectant qu'un seul coté du profil et sur une grande
hauteur. Ce désordre est connu dans les tunnels ayant un
profil en ogive très élancé. Il semble être le
résultat de l'évolution d'un terrain
hétérogène n'appuyant sur la voûte que d'un
seul coté. Une déformation du coffrage d'origine n'est
pas non plus à exclure, si l'examen et la surveillance ne
décèlent aucun autre désordre évolutif.
parti
éplat) a perdu
Description (aspect visuel du
désordre)
Déformation qui
n'affecte qu'un seul coté de la voûte entre la
chaussée et le rein, par augmentation du rayon de courbure ;
dans les profils en travers en forme d'ogive, l'intrados apparait
presque rectiligne.
Méthodes
d’examen
Observation visuelle
rasante.
Paramètres à
relever
Localisation,
extension longitudinale (noter les PM) et verticale, amplitude de
la déformation (difficile à mesurer sans
profilométrie).
Tenter de
déceler si le désordre est d'origine (aucun autre
défaut ou désordre), ou plus récent (forte
probabilité de désordres associés).
Désordres ou défauts associés
à rechercher
Fissuration
longitudinale ouverte dans le méplat, fissures de
cisaillement, écaillage en clé, zone sonnant le creux,
venues d'eau.
Origines, causes possibles, facteurs
aggravants
Déformations
d'origine (particulièrement dans les profils à fort
élancement vertical).
Forte contrainte
horizontale, terrain poussant sur le revêtement de façon
dissymétrique.
Gonflement du
terrain.
Conséquences, évolutions
possibles
Accentuation des
déformations, chutes ou écaillage de moellons,
rupture.
Dangers pour les
usagers
Généralement nul (déformation de
construction); peut devenir fort en l'absence de surveillance
(évolution rapide).
Rétrécissement latéral de la
section, chocs ou frottements répétés des PL, chute
de moellons.pourtures
Affaiblissement.
Surveillance
Examen visuel plus
fréquent – profilométrie – mesures de
déformation (convergences relatives) –mesures de
contraintes.
Inspections
détaillées plus rapprochées si évolution
sensible.
Remèdes
Mise en
sécurité par cintres avant renforcement par injection
d’extrados pour rétablir la butée entre terrain et
revêtement,
boulonnage,
chemisage en béton projeté.
Observations
À distinguer
de « ventre »
Voir aussi
Aplatissement, pincement
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Informations
complémentaires
Le terme
«ventre» est utilisé le plus souvent pour
désigner les déformations des piédroits en
maçonneries vers l’intérieur du profil. Le ventre
est très localisé, contrairement aux autres
déformations évoquées (pincement, aplatissement,
méplat) qui affectent une grande partie du profil en travers.
Il sonne souvent le creux au marteau. Certaines voûtes en
maçonnerie montrent des «ventres» systématiques
et alignés en naissances ou en piédroits. Il importe
alors de bien faire la différence entre une
irrégularité de construction (reprise d'œuvre en
sommet de piédroit) assez courante, et un désordre apparu
depuis. S'il n'y a aucun autre désordre associé au
ventre, il est vraisemblablement de construction. Certains ventres
ne sont liées à aucune action du terrain, mais sont dus
simplement à l'affaissement d'un revêtement de
qualité médiocre sous son propre poids, aggravé
parfois par une poussée du blocage non lié. Ce
désordre est toujours associé à
l’altération des mortiers, point faible des
maçonneries. Il est important de toujours se préoccuper
de la nature du terrain encaissant, car son degré
d’altération ou son comportement peuvent être la
cause principale d’une telle déformation. Le recours aux
archives de construction est indispensable, si l'on ne dispose
d'aucune reconnaissance plus récente. Si l'altération de
la maçonnerie n'est pas avancée, et si l'ampleur de la
déformation reste acceptable pour l'exploitation, un
rejointoiement simple permet de freiner l'évolution et
stabiliser les moellons descellés. La remise en état
définitive passe souvent par une démolition et une
reconstruction selon le profil initial.
Description (aspect visuel du
désordre)
Bombement
localisé du parement. Plutôt caractéristique des
piédroits, il peut parfois apparaitre plus haut dans le profil
en travers.
Méthodes
d’examen
Examen visuel
rasant.
Paramètres à
relever
Position dans le
profil, extension longitudinale, surface (m 2), avancée
maximum (cm).
Réponse sonore
au marteau.
Désordres ou défauts associés
à rechercher
Qualité du
mortier et des moellons – moellons tombés ou
déchaussés – humidité –
fissuration.
Origines, causes possibles, facteurs
aggravants
a. De construction: déformation du cintre,
reprise d'œuvre.
b. Ultérieure: affaissement de la
maçonnerie par altération des mortiers; poussée du
terrain ou du blocage.
Conséquences, évolutions
possibles
Ruine localisée
ou chute de moellons progressivement descellés.
Dangers pour les
usagers
Aucun, sinon un
rétrécissement localisé. Affaiblissement, puis ruine
locale rapide.
Surveillance
Visuelle –
mesures simples s'il s'agit d'un ventre en piédroit (mesure de
l'avancée par fil à plomb ou règle).
Remèdes
Rejointoiement,
voire reconstruction associée éventuellement à des
ancrages, si le terrain est en cause.
Observations
À distinguer
de « méplat »
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Informations
complémentaires
Les parements des
moellons ne sont pas alignés, et cela sur plusieurs moellons
consécutifs voire plusieurs rangées. Ces moellons peuvent
être en retrait ou en avancée par rapport à la
surface moyenne de l'intrados.
Les moellons en retrait
peuvent provenir d'une mauvaise mise
en place. Quand plusieurs rangées de moellons de calotte sont
en retrait, et sur une surface importante, c'est le signe d'un
«soufflage» de la voûte sous l'effet d'une explosion
(fait de guerre ancien, tirs trop violents en radier). La
conséquence est une fragilisation de tout le revêtement
qui va s'altérer beaucoup plus vite. C'est un désordre
spécifique (et rare). Une avancée de
moellons sans autre
désordre associé peut être attribuée à une
mauvaise mise en place. Le cas est fréquent au niveau des
naissances de voûtes, zone de reprise d'œuvre (ou en
sous-œuvre) à la construction. Dans le cas contraire, il
est probable que des symptômes de ruine ou d'altération
poussée soient prépondérants. Le
désaffleurement n'est alors qu'une
conséquence.présentation inter
désordres de la zone
«soufflée»
Description (aspect visuel du
désordre)
Une ou plusieurs
assises consécutives de moellons sont décalées par
rapport au profil normal d’intrados, soit en retrait, soit en
avancée.
Méthodes
d’examen
Examen
visuel.
Paramètres à
relever
Position dans le
profil, extension longitudinale et transversale, valeur du
décalage (cm), réponse sonore au marteau.
Désordres ou défauts associés
à rechercher
Ouverture de joints
longitudinaux, fissuration, déjointoiements, déformation
générale du profil, ventre local, qualité des
moellons.
Origines, causes possibles, facteurs
aggravants
En piédroits et
naissances: le plus souvent, défaut de construction à la
reprise.
En calotte: mauvaise
mise en place des rangées de moellons –
désorganisation locale due au souffle d’une explosion
(tir de mine en radier, fait de guerre).
Conséquences, évolutions
possibles
a. De construction: aucune
b. Accidentel: le revêtement a été
fragilisé, voire désorganisé localement, ce qui
accélère son altération.
Dangers pour les
usagers
Nul à
faible
Risque de chutes
d’éléments en calotte si la cause est
accidentelle.Nul si d’origine
Affaiblissement si
la cause est accidentelle.
Surveillance
Examen
visuel.
Remèdes
Confortation par
boulonnage, béton projeté et treillis
soudé.
Observations
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