4. Les sols
les sols
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Les informations fournies à l'époque par la CuCi puis par la CnCP quant aux qualités géotechniques des sols et roches du bief de partage sont rares et imprécises. Cependant, un certain nombre de données générales concernant, notamment, le comportement mécanique des argiles schisteuses étaient connues d'après les travaux précurseurs effectués en France par Alexandre Collin (1846).
Celui-ci a étudié de façon approfondie les argiles et schistes argileux prélevés dans les différents terrains Liasiques et Jurassiques que l'on trouve le long du tracé du canal de Bourgogne, notamment, à son point de partage dans l'Auxois, en Côte d'Or, ainsi que dans d'autres sites où des tranchées de canaux ou de chemins de fer ont subi des glissements très spectaculaires pour l'époque.
Ces argiles, fort instables quand elles sont humides, sont si fréquentes dans la région qu'on " les retrouve à peu près partout sous une faible profondeur de terre végétale ou de dépôts alluviens ou diluviens" (fig. 5.1, couches 4 et 6). Collin, confronté à de nombreux désordres sur le terrain, constata que l'instabilité tenait à la nature granulaire particulière qui est la leur et que les "glissements se produisent indépendamment de l'action dissolvante des eaux, la puissance destructive du temps sur la cohésion moléculaire étant suffisante, à ce qu'il paraît, pour provoquer ces perturbations". Il observa que "la cohésion plus ou moins grande, le temps plus ou moins long qu'exige le travail préliminaire d'un glissement" ainsi que la vitesse de percolation des eaux,  sont des éléments du phénomène qui peuvent être indépendants "des conditions météorologiques et thermométriques qui règnent à l'instant où le mouvement commence".
D'une manière tout à fait générale, Collin a indiqué que "quelle que soit la nature de l'argile qui constitue le remblai ou l'escarpement d'une tranchée, que cette argile soit prise, géologiquement parlant, dans les terrains secondaires ou tertiaires, les talus soumis à la même cause perturbatrice tendent partout à se détruire ou à éprouver des modifications d'équilibre analogues"