• Evaluation des
performances.
Pour évaluer les performances d’une
détection automatique d’incident, trois facteurs sont
généralement définis :
- Le
pourcentage d’incidents détectés DR (pour Detection
Rate) : Ce facteur est, pour un type d’incident
donné, le rapport entre le nombre d’incidents
détectés sur une période donnée et le nombre
d’incidents qui se sont produits durant cette même
période. Pour pouvoir évaluer réellement ce facteur,
il est nécessaire de procéder à
l’enregistrement en continu de l’état de la
circulation. Cet enregistrement n’est souvent pas disponible.
Dans le cas d’essais organisés, impliquant la mise
à disposition de l’ouvrage, donc sa fermeture à la
circulation, l’enregistrement peut être remplacé
par la surveillance en continue à l’aide de
l’installation de surveillance télévisée en
limitant la zone d’essai à un petit nombre de
caméras. Quatre caméras doivent suffire à
définir cette zone.
Durant les essais, il faut tenir compte que tous
les incidents ne peuvent pas être simulés avec un nombre
limité de véhicules.
- La
fréquence de fausses alarmes par jour FAR (pour False alarm
Rate) : Ce facteur correspond au nombre de détections par
jour ne correspondant pas à un incident, nombre rapporté
au nombre de caméras. Ainsi un taux FAR de 0,025 correspond
à une fausse alarme par jour pour quarante caméras ou une
fausse alarme tous les deux jours pour vingt caméras. Pour
déterminer ce facteur, en cas d’essai sous circulation,
on se référera à l’analyse des films
numériques mémorisés qui sont déclenchés
par les systèmes de détection.
- Le
délai moyen de détection MTTD (pour Mean Time To Detect)
: Ce temps correspond au délai existant entre le moment
réel d’apparition de l’incident et la
génération de l’alarme. Ce temps, paramétrable
au moment de l’installation ou lors de mises au point,
dépend pour partie de la distance entre le véhicule et la
caméra. Lors des essais, il faudra s’assurer que ces
temps restent stables que la détection soit réalisée
près de la caméra ou dans la zone de surveillance la plus
éloignée. Un système sera performant s’il
permet de respecter ce MTTD quelle que soit la distance entre
l’incident et la caméra. On pourra être amené
à diminuer l’inter distance des caméras pour
respecter ce critère.
Il faut distinguer le temps de détection et le
temps de génération de
l’alarme.
• Indice de
performance.
Pour chaque type d’incident, on peut
définir un Indice de Performance - IP – fonction des
facteurs précédemment définis. A l'aide de cet
indicateur on peut définir un indice de
performance dont la valeur optimale est de 1.
Pour avoir une appréciation globale de
la performance de la détection, il faut sommer les indices de
performance réels de chaque type d’incident
ponctué d’un indice de
gravité propre à chaque type d’incident.
La valeur maximale de ce facteur de
performance est de 100, auquel cas les taux de fausses alarmes et
les temps moyens de détection correspondent aux valeurs
souhaitées. Tous les incidents de l’essai
ont donc été détectés.
Lors d’essais, le nombre de
tests étant limité, il faut se garder de conclure trop
rapidement sur les performances, notamment s’il y a
eu des fausses alarmes dont l’origine peut provenir du
positionnement des caméras ou de leurs performances
insuffisantes.
– Valeurs usuelles de
référence.
Pour déterminer le facteur de
performance d’un détecteur, il
faut déterminer les valeurs que l’on
souhaite attribuer aux différents facteurs en fonction du type
d’incident. Des
études sont en cours pour établir des valeurs de
références.
L’indice I représente le niveau de
« gravité » de l’incident considéré,
dans l’ordre décroissant de
gravité, les incidents sont donc classés de la façon
suivante :
• Véhicule
arrêté,
•
Congestion
• Contre sens ou
véhicule lent.
• Evaluation des
fonctionnalités
L’ensemble des moyens présentés
permet d’avoir une évaluation intrinsèque des
détecteurs d’incidents. Pour que l’installation
soit opérationnelle, il faut que l’ensemble de la
chaîne depuis le capteur, la caméra, jusqu’au
dispositif de gestion soit homogène et cohérent. Les
fonctionnalités définies au cours des études, sont
souvent réalisées au niveau du dispositif de gestion et
ne peuvent être imputées au seul détecteur
automatique d’incident.