6. Conclusions
Dans le cadre de la surveillance des conditions de circulation dans un ouvrage souterrain, l'application de l'instruction technique de la circulaire 2000-63 met l'accent sur la mise en oeuvre d'une détection automatique d'incidents. Ces équipements sont de nature à détecter l'apparition des incidents révélateurs d'un événement perturbant, mais il faut relativiser la valeur recherchée du taux de détection d'un incident au profit de la validation de l'événement perturbateur.
C'est ainsi qu'avec les taux individuels de détection d'incidents préconisés, à savoir de :
- Détection d'un véhicule arrêté (10 s) : 95 %
- Détection d'un ralentissement : 90 %
- Détection d'un piéton : 80 %
- Détection d'une fumée : 70 %
dans le cas de la perturbation envisagée ci-avant pour exemple (feu sur un véhicule) la décomposition des incidents est la suivante :
1 - Un véhicule s'arrête.
2 - Un usager, piéton, descend sur la chaussée.
3 - Une fumée apparaît (feu de moteur ou feu de freins).
4 - Des véhicules arrivent et ralentissent ou s'arrêtent certains usagers venant aider l'automobiliste en difficulté.
A partir des taux de détection de chaque incident, la probabilité de détection de l'événement redouté est de :
1 - (1 - 0.95) x (1 - 0,80) x (1 - 0,70) x (1 - 0,90) = 99,97 %.
Ce résultat est bien meilleur que la valeur souvent recherchée de 99 % de détection. Il ne faut donc pas s'attacher à évaluer les performances à partir du seul critère que constituent les essais de réception, mais en considération les événements redoutés. Ceci constitue une nouvelle approche de la problématique que pose l'évaluation des installations de détection d'incidents, mais, en toute pratique, il s'agit d'une démarche