4. Arithmétique d'image
L'arithmétique d'image regroupe toutes les opérations d'image par image. Cependant ces opérations ne peuvent se faire que sur des images de même résolution.
On peut soit faire l'opération d'une image quelconque par une image unie qu'on appellera une constante, soit faire une opération d'image par image qui regroupe l'addition, la soustraction, la multiplication, la division ...
 
Opérations algébriques du modèle LIP
Pour f et g des fonctions en ton de gris de chaque image, définies sur  un compact D du plan et à valeur réelle sur [0, M] (avec M>0, M=255 sur l’échelle des niveaux de gris). Le niveau de gris d’un pixel (i,j) est défini par :
graphic                      
En traitement d’image on est souvent amené à ajouter deux images dont leur radiosité varie de 0 à 255.  Si on part de deux images de radiosité 200 et 205, on voit que ajouter ces deux images ne peut être la somme des radiosités car le niveau de gris vaut au plus 255.  Ce qui conduit à la définition d’une nouvelle loi d’addition des images appelée addition LIP qui se définit comme suit :
Pour f et g des fonctions en ton de gris de chaque image, définies sur  un compact D du plan et à valeur réel sur [0, M] 
graphic   graphic                                                      
L’ensemble des fonctions définies sur D et à valeurs dans l’ensemble des tons de gris]- ∞, M [est notéG.                
Par extension on défini la soustraction LIP par :
graphic                                                                                 
Puis la multiplication LIP
graphic graphic                                          
L’ensemble G muni de l’addition LIP et de la multiplication externe est un espace vectoriel.
La nécessité de segmenter les images par la recherche  de contours donc de gradients élévés à entraîné la définition du contraste LIP.
Contraste LIP
Classiquement le contraste entre deux points quelconques px et py de niveau de gris f(x) et f(y) se défini par la relation:
graphic    pour graphic            
graphic     sinon                              
Dans le cadre du modèle LIP, la notion de contraste s’appuie sur un voisinage qu’il faut définir au préalable.
Le contraste entre deux points x et y d’une image  s’obtient par la relation suivante:
graphicgraphic                       
Ou encore
graphic                                               
Avec graphicla distance Euclidienne entre x et y
Plutôt que de se limiter au cas de deux points, étendons cette définition à un ensemble xi de points voisins du point x.
Le contraste en un point x est défini par :
graphic                                                          
Avec xi les pixels voisins de x et n le nombre de voisins prise en compte.                     
Il faut donc dans un premier temps définir un voisinage sur lequel on va évaluer le minimum et le maximum du niveau de gris puis la distance Euclidienne entre le pixel courant et chaque pixel voisin. Près des bords la définition du contraste est beaucoup plus délicate car le voisinage défini est incomplet tandis que l’image doit rester de taille identique et que la l’addition se fait pixel à pixel.
Le graphicet graphicintervenant dans la définition du contraste sont fonction du niveau d’éclairement de référence.
- Ces contrastes permettent de déterminer de nouvelles méthodes de segmentations d'images:
Pour chaque niveau de gris k, on procède à un seuillage de l'image à k. On calcule ensuite le contraste associé à chaque frontière extraite. On construit ainsi une fonction de l'ensemble des niveaux de gris dans R+. Les maxima locaux de cette fonction déterminent les seuils séparant au mieux les classes de radiométrie de l'image.
- La seconde application consiste en la construction de cartes de contraste : le niveau de gris chaque pixel x de l'image est remplacé par le contraste local en ce point. Ce traitement permet, entre autre de mettre en évidence les contours des objets.
Le modèle LIP est bien adapté àl'extraction d'objets clairs sur un fond clair ou d'objets sombres sur un fond sombre