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Champs d'application
IntérêtsLa liste des paramètres géotechniques utilisés contraint le projeteur à une description exhaustive et quantitative du massif encaissant. La définition des paramètres, même arbitraire, permet de normaliser la terminologie, ce qui facilite la comparaison des conditions rencontrées sur différents sites. L'application de ces méthodes empiriques donne toujours des informations au concepteur, qui fort de son expérience peut envisager un schéma de soutènement. LimitesL'estimation globale de la qualité d'un massif rocheux, tout comme la pondération des paramètres dans les classifications de Bieniawski et de Barton sont très arbitraires et subjectives. Certains paramètres descriptifs du massif rocheux sont difficiles à quantifier; mais il semble illusoire qu'une plus grande subdivision des classes puisse mieux décrire le massif. Les praticiens s'accordent pour avancer que les méthodes empiriques convergent dans les cas extrêmes: très bon massif rocheux ne nécessitant pas de soutènement systématique, massif rocheux très fracturé et déconsolidé nécessitant un soutènement lourd. Entre ces extrêmes, de grandes variations peuvent être notées : une roche peut être décrite de "bonne" tenue par une classification et de "mauvaise" tenue par une autre; ce qui a évidemment une influence sur le choix du soutènement. Par exemple, chez BIENIAWSKI certains paramètres sont ignorés comme la rugosité des fractures, l'angle de frottement du matériau de remplissage et les contraintes tectoniques du massif. Les roches gonflantes n'y sont pas non plus traitées. D'autre part, les méthodes empiriques trouvent leurs limites dans les cas où les critères de déformabilité jouent un grand rôle. Elles n'intègrent d'ailleurs pas les développements récents des procédés de présoutènement et de renforcement du front de taille (pré-voûte, voûte parapluie, boulonnage du front, jet-grouting, ...). ApplicationsLes classifications géotechniques des massifs rocheux sont donc des outils d'aide à la décision, mais leur application pratique doit susciter une attention critique chez les projeteurs. Parmi les méthodes empiriques, les plus couramment utilisées sont celles de Bieniawski (CSIR), de Barton (NGI), dela classification de l'AFTES et aux Etats-unis celle de Terzaghi; et ce probablement pour les raisons suivantes:
Dans la pratique ces méthodes seront utilisées
simultanément au stade de l'avant-projet pour analyser les différences
et les convergences des résultats. Le projet ne retiendra ensuite
que trois ou quatre classes de qualité de rocher dont la définition
sera adaptée au site. A chacune des classes sera associé
un type de soutènement dont la nature et le dimensionnement seront
au besoin vérifiés par le calcul. |